Freelance, le bilan des 1 an

8 Août 2021 | Freelance

Se lancer ✨

Cela faisait plusieurs années que je souhaitais devenir illustratrice-graphiste-webdesigner freelance.

Mais d’entrée de jeu, j’ai fait face à une barrière : les démarches quand on est déjà salarié.

Alors j’ai laissé de côté cette idée sans jamais l’oublier. Je faisais mes recherches pour mieux connaître les statuts et surtout faire le bon choix.

Ma principale difficulté : je suis employée dans la fonction publique. Et il n’est pas possible de tout faire.

Le premier confinement est arrivé et j’ai retrouvé beaucoup de temps pour dessiner et faire des projets.
▶️ C’était décidé, je voulais enfin me lancer !

Pendant plusieurs semaines, j’ai fait des recherches non-stop pour entrecouper les infos. Impossible de trouver un site où j’avais la réponse à toutes mes questions. J’ai contacté le service RH de mon université, le Service Public ainsi que des Maisons des Artistes. Grâce à tout cela, j’ai pu trouver LE statut qui correspondait à mon domaine et qui était compatible avec mon métier dans la fonction publique.

☀️Août est arrivé, je suis en vacances et je me lance enfin dans la démarche pour devenir artiste-auteur.

Honnêtement, le remplissage du formulaire était assez simple. Après toutes les recherches que j’avais faites, j’ai pu comprendre toutes les subtilités et remplir mon formulaire simplement. J’ai ensuite continué avec la mise à jour de mon site : le rendre attractif, communiquer simplement sur mon offre et surtout montrer mes compétences.

La rentrée a pointé le bout de son nez et j’ai enfin commencé à communiquer sur mon offre : d’abord à destination des particuliers, pour indiquer mon ouverture de commandes.

C’est à ce moment que j’ai été contactée pour un gros projet professionnel. Un projet alliant mes 3 “métiers” : illustration, graphisme et webdesign. 🥰

J’aurais pu me lancer depuis des années, mais j’ai pris le temps de bien poser mes bases et savoir où j’allais précisément.

L’équilibre

La période de septembre à décembre s’est plutôt bien déroulée. Mon carnet de commandes était bien rempli pour Noël.
Je m’étais fixé comme limites 2 commandes de portraits par mois + 1 à 2 projets avec des professionnels.

Car là est la particularité de mon activité freelance : je suis salariée à temps plein. Du lundi au vendredi de 7h à 19h, je suis au bureau et je travaille en tant que chargée de communication. Du temps forcément consacré à mon employeur et par conséquent du temps où je ne travaille pas sur mes projets freelance. L’idée n’est donc pas d’avoir 10 commandes par mois car je n’arriverais jamais à tenir mes délais. Et surtout : j’arriverais à épuisement total.

🤔 Mais alors quand est-ce que je travaille sur mes projets freelance ?

Tout le reste du temps ! Dans le train le matin et le soir ; le soir à la maison et surtout : tous les week-ends.

Et comme mon activité est aussi une passion, je n’ai pas l’impression de travailler. C’est du temps de travail que je m’impose mais c’est surtout du temps d’épanouissement.

☀️Après 1 an à ce rythme, j’essaie de réduire un peu et de m’imposer des moments détente autre que le dessin car sinon je ne prends jamais de temps pour moi !

Et je crois que les pauses sont hyperimportantes pour se ressourcer, faire le plein d’inspiration pour ensuite créer à nouveau.

Au final, je me rends compte que je me laisse peu de pauses et de temps pour souffler. J’ai peur que si je ne suis pas là h24, réactive, je vais louper une opportunité. Mais en fait non ! C’est en restant focus h24 que je m’épuise et me disperse. Il faut donc que je l’apprenne : prendre des pauses et souffler est important ! 🥰

Échecs et petites victoires

À l’issue de 2020 le bilan était plutôt positif : quelques commandes de portraits et 2 projets professionnels aboutis. Tout cela par le bouche à oreille et les réseaux sociaux.

2021 : j’ai décidé de lancer ma boutique en ligne (vente de prints et d’œuvres originales).

Là il m’a fallu un rodage car mon système de précommande faisait un flop et les trois-quarts de mes impressions ne se vendaient pas.

J’ai donc fait un choix : investir dans une imprimante professionnelle pour faire des tirages à la demande et ne plus gérer de stock. Mais là encore tout ne fonctionne pas comme on l’aimerait.

Nous sommes en août 2021 et le bilan de ces 8 premiers mois 2021 est mitigé. Depuis janvier, j’ai poursuivi un projet commencé en 2020 avec une entreprise ; un projet que j’adore ! 

À côté, j’ai eu très peu de commandes (loin de mon objectif de 1 à 2 commandes par mois). 
La boutique ? Même résultat, 1 à 2 commandes par mois. 

Depuis janvier, j’ai eu 2 mois sans revenus de mon activité freelance. Il me reste aussi énormément de stocks de prints. 

C’est certes démoralisant car la comparaison revient toujours : on regarde les autres artistes, on voit qu’ils sont submergés de commandes autant pro que sur leur boutique. Et à côté, je vois mes statistiques dégringoler sur les réseaux ainsi que mon carnet de commande vide. C’est très dur mentalement, car c’est à ce moment que je me remets en question. De nombreuses fois, j’ai eu ce sentiment que je n’avais pas ma place en tant que freelance et que je ne réussirais pas. Mais en même temps, le peu de projets que j’ai eu correspondaient x1000 à ce que j’aime. Ça a été des projets qui m’épanouissent et où les retours ont été extrêmement positifs. Alors j’essaie de voir le bon côté : ces moments + calmes, sont le moment pour me focaliser sur ma démarche artistique, me former et développer mon offre.

À côté de cela, j’ai pu travailler en collaboration avec des marques et artistes. Des marques m’ont fait confiance pour réaliser des œuvres et vous faire gagner du matériel d’art.

J’ai aussi réalisé bénévolement le site internet de plusieurs personnes, principalement des artistes. D’un côté ça me permet de garder la main, de continuer à coder régulièrement et de l’autre ça me fait des projets réels à montrer à de futurs clients.

Prenons du recul ✨

Pourquoi ça n’a pas marché autant que je l’aurais souhaité ? 🤔

▶️Le 1er point bloquant : je suis employée et 80% de mon temps est dédié à ça. Sur une semaine complète, j’ai environ 20/30 heures à dédier à l’aspect freelance (pour une semaine où je fais 0 sortie). Donc finalement, c’est peu comparé aux personnes qui sont freelance à 100%. C’est beaucoup de temps que je n’ai pas pour développer l’attractivité de mes prestations.

▶️L’autre aspect que j’ai pu noter pour mon expérience : avoir une communauté sur les réseaux ne suffit pas. Les gens consomment notre contenu gratuit sans forcément avoir envie de passer à l’achat. C’est normal !

Nombre d’artistes avec peu d’abonnés ont mieux réussi que moi cette année ce qui montre que le nombre n’a pas autant d’impact. Ça a de l’impact car avec une bonne visibilité, on peut décrocher de beaux projets. Mais je connais beaucoup d’artistes avec une petite communauté qui réussissent très bien car leur stratégie est bien rodée et certains ont même une notoriété dans leur région.

▶️Je ne suis pas une bonne stratège.

Je le sais, le marketing et la stratégie pour mon propre contenu, ce n’est pas mon point fort. Vous connaissez le proverbe “Les cordonniers sont les plus mal chaussés” ? C’est un peu mon cas finalement. 🤦🏻‍♀️ Je suis chargée de communication, amenée à faire des plans et des stratégies pour mon université. Mais alors quand il s’agit de réfléchir à MA stratégie : page blanche. Je tourne ça en boucle dans ma tête sans réussir.

🍀Si on parle maintenant revenus car c’est une question qui m’a été posée : ils me conviennent pour le moment. Je ne m’étais pas fixé de revenu à atteindre car c’est une activité secondaire pour moi. Mais si j’avais été freelance à 100%, le revenu de cette 1ère année aurait été insuffisant pour vivre. Là aussi, si j’avais été freelance à temps plein, j’aurais eu beaucoup + de temps pour développer ma stratégie et faire en sorte de trouver des clients.

Je pense que prendre du recul est important pour mieux avancer ! 🥰

Mes objectifs ✨

Finalement 1 an en tant que freelance, c’est rien. C’est le début, le rodage, les tests, je suis encore un bébé dans ce milieu !

Je suis loin de réussir, tout ne vient pas en un claquement de doigts. Mais l’art, le dessin, c’est ce qui me fait vibrer. Alors le chemin est sûrement encore chaotique mais qu’est-ce que j’aime ce chemin !

Mon objectif pour cette nouvelle année : réussir à trouver la bonne stratégie pour mon contenu. Continuer à vous publier mes dessins spontanément mais aussi vous apporter autre chose.

🤔Un peu + de moi ? Un peu + d’astuces ? Un peu de découvertes et bons plans ? Là est tout l’enjeu pour moi : vous proposer de nouvelles choses, en phase avec moi-même sans changer radicalement l’essence de mon compte : vous partager mes illustrations.

▶️Me faire une place dans ma région.

C’est un point important, je pense, pour avancer dans mon activité. Je me suis rendue compte que peu ou pas de gens ne me connaissent dans ma ville/alentours. Il faut donc que je communique davantage sur mes services. J’aimerais aussi faire des expositions, participer à des marchés, être davantage inclue dans la ville où j’habite.

Mon premier projet a été avec une entreprise de ma ville. Et il faut que j’enclenche ce bouche à oreille qui peut être bénéfique pour mon activité.

J’aimerais aussi faire des connaissances, d’autres freelance afin de s’entourer mais aussi s’entraider et se donner des conseils.

☀️Et surtout : prendre du temps pour moi

Depuis 1 an, je m’impose un rythme soutenu : travail la semaine, freelance tout le weekend. Pas de place pour le repos. Ces dernières semaines mon corps m’a bien fait ressentir que c’était trop. Alors depuis peu, je m’impose une demi-journée de repos : pas de dessin, pas d’administratif !

💜Du repos : du temps pour lire, pour sortir, pour marcher. Et je pense que ce sera bénéfique et que ma productivité sera meilleure.

La route est encore longue pour moi mais ça me plaît tellement que je risque pas d’arrêter maintenant !✨🥰

Laurène Grisot

Laurène Grisot

Illustratrice - Graphiste

Graphiste, illustratrice freelance j’accompagne les entreprises dans la création ou refonte de leur image de marque.

Sur la toile, on me connait surtout au travers de mes portraits réalistes. Au pastel, à l’aquarelle ou encore à la gouache, je retranscris les regards et émotions.